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Cap au Large
15 février 2015

Carte transat

Sao_Vicentes_Pointe___Pitre_2

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10 février 2015

Petit récit de notre transat

Retour sur le départ du Cap Vert et la traversée de l’Atlantique

Après deux tentatives ratées aux bureaux des douanes et de la police maritime ( situés dans le port de commerce ) au troisième passage nous obtenons enfin les tampons de sortie sur nos passeports et nous récupérons les papiers du bateau. (la première fois, le 13 janvier c’était un jour férié au Cap Vert, commémoration de la république, évidemment on ne savait pas, et  la seconde fois, le lendemain, le douanier était parti à l’aéroport...)

Nous garderons du Cap Vert le souvenir d’une escale très ventée, cela en devenait fatigant d’entendre  le vent siffler en continu dans le gréement et les pontons bouger dans tous les sens avec le ressac.

Nous n’avons vu qu’une petite partie de ce beau pays, les capverdiens sont accueillants et d’une très grande gentillesse. Ils manquent de beaucoup de choses, les petits supermarchés ont vraiment le strict minimum et à cause du manque de pluie, le choix de fruits et légumes sur les marchés est nettement plus limité qu’aux Canaries.

Le jeudi 15 janvier, vers 11h, nous quittons le port, c’est parti pour une traversée de 2100 milles jusqu’à Pointe à Pitre.

Pas de temps pour l’amarinage, vent et grosses vagues dès le départ dans le canal entre l’île de São Vicente et celle de Santo Antão, la machine à laver est en route et nous sommes secoués dans tous les sens. Sous 3 ris et trinquette, vitesse entre 6 et 7 nœuds. Dans l’après midi nous arrivons au sud de l’île de Santo Antão où le vent tombe complètement nous obligeant à démarrer un peu le moteur mais il y a quand même beaucoup de houle, puis bizarrement le vent tourne. Le soir nous retrouvons le vent et la mer se creuse. Nous sommes tous les trois atteints par le mal de mer, sauf notre capitaine, jamais malade, quelle chance.

Dure première nuit en mer, les grosses vagues, le froid, le mal de mer, il faut être patient, attendre que passent ces trois premiers jours, passage obligé avant  une amélioration.

Difficile d’accepter que le mauvais temps ne se calme pas, difficile de s’occuper d’enfants malades quand on est soit même pas trop bien, on se demande alors ce qu’on est venu faire là, quel est le plan B, changer de route et partir sur Dakar ? Où sont les alizés bien établis comme on lit dans les nombreux récits de traversée, les trade winds qui ont menés tant de bateaux de l’autre côté de l’Atlantique depuis tellement longtemps ? 

Nous sommes pourtant partis avec une météo correcte, c’est sûr on s’attendait à avoir du vent mais pas ces grosses vagues. 5 jours avant notre départ, plusieurs bateaux étaient déjà partis avec des fichiers gribs qui donnaient beaucoup plus de vent, nous avions justement attendu une accalmie.

Nous nous accrochons malgré tout, le mauvais temps fini par se calmer et le dimanche tout le monde va mieux. Il y a toujours de la houle mais plus ces vilaines grosses vagues de l’arrière.

Les poissons volants atterrissent sur le pont, on entend d’abord un boum puis un bzz bzz (la nuit ça surprend !) et nous n’avons plus qu’à attendre un peu et les ramasser. Nous en cuisinons quelques uns, ça ressemble un peu aux sardines donc fatigant à manger car il y a beaucoup de petites arêtes.

 

                                                           Travers_e_01

Nous pêchons une belle dorade coryphène, malheureusement, en la vidant nous remarquons qu’elle est pleine de petits vers blancs qui bougent sous la peau, vu la distance à laquelle nous nous trouvons maintenant de la terre, nous ne prenons pas le risque de la manger. Dommage, elle aurait pu nous faire plusieurs repas.

Les journées sont maintenant plus tranquilles, il fait de plus en plus chaud surtout la nuit, nous reculons d’une heure tous les 4 jours , Marcel le groupe électrogène tourne 2 heures tous les soirs.

Mais certains jours nous avons aussi des grains, la première fois c’est bien car ça permet un rinçage du bateau encore couvert par la poussière de l’harmattan mais après c’est pas terrible, il faut fermer tous les hublots et la descente et il fait vite très chaud à l’intérieur.

Tous les 3 jours nous envoyons notre position et quelques nouvelles via le téléphone satellite et notre conseiller/ routeur nous renvoie un petit bulletin météo.

A la moitié du parcours le vent mollit, étant plein vent arrière, nous sommes obligés de tirer des bords de largue pour éviter le roulis et les voiles qui claquent...

La mer a une belle couleur bleue, bien particulière et il y a de nombreuses algues jaunes qui s’accrochent dans les lignes de pêche.

Travers_e_03

Les poissons volants sont nombreux et volent par petites escadrilles au dessus de la surface de l’eau, certains parcourent une grande distance avant de replonger.

Nous rencontrons des oiseaux, un tout petit aux ailes noires, mais aussi des pailles en queue, des fous de bassan, mais comment ces animaux si petits peuvent ils venir si loin ?

C’est ici, au milieu de l’Atlantique, que pour le déjeuner notre capitaine nous prépare des galettes et crêpes. A l’intérieur, on se croirait dans une cuisine de crêperie avec la chaleur et l’odeur du blé noir ! Un fond de musique bretonne, une beurre sucre et c’est reparti, il est bien loin le mal être des premiers jours de traversée !

Travers_e_07  Travers_e_06  Travers_e_05

 

Les journées sont bien remplies entre les repas, la vaisselle, les siestes obligatoires, les douches solaires, l’école, la veille, la pêche (qui donne rien...) pas le temps de s’ennuyer.

 Mardi 27 janvier

Le temps change et le vent forcit, fini les belles journées tranquilles, il faut réduire la voilure et supporter le retour des grosses vagues. Nous avons aussi de la visite, d’abord une grosse bête qui sort de l’eau en soufflant sur tribord puis deux, trois, quatre, cinq peut être plus, un banc de rorquals qui joue avec le bateau en s’amusant à passer en dessous. C’est impressionnant car ils sont quand même très gros, pourvu qu’ils ne  nous touchent pas ou nous cassent le safran. Ils ne partent plus, arrivant à toute vitesse pour plonger au ras de la coque, ils s’amusent, eux, mais on aimerait bien les voir d’un peu plus loin quand même, ils resteront une bonne heure avec nous.

13ème jour de traversée : les fruits et légumes frais se font de plus en plus rares...et toujours pas de poisson.

Mercredi 28 janvier

Vent plus fort, grosses vagues, le bateau roule dans tous les sens, c’est fatigant d’être dehors, c’est fatigant de se reposer à l’intérieur. Le soir les grains arrivent, il faut mettre les bottes, le ciré, fermer toutes les ouvertures et attendre que ça passe et après tout est trempé pour le reste de la nuit. Le vent forcit dans les grains la nuit, nous sommes sous 3 ris et petite trinquette, par moment il y a de grosses vagues, on les entend déferler loin derrière le bateau puis elles se rapprochent, quand la vague est grosse le bateau se couche un peu sur le côté. C’est comme ça que la bouée fer à cheval a faillit partir à l’eau...

Les jours suivants le temps se calme, on peut larguer les ris, envoyer un peu de génois, il n’y a plus de grosses vagues déferlantes et on se sent mieux.

                                               Travers_e_08

Le vent tombe de plus en plus et nous n’avançons pas vite. Les nuits sont belles, nous voyons beaucoup d’étoiles dont la Croix du Sud.

Travers_e_02

Durant une de ces nuits nous apercevons un bateau illuminé, sur l’écran de l’AIS il apparaît arrêté, notre route passe juste tout près de lui, est ce un pêcheur ? C’est bizarre qu’il n’avance pas et nous sommes quand même à 400 milles des Antilles. Nous préférons empanner pour nous éloigner de ce curieux bateau immobile.

Le lendemain nous croisons un pétrolier qui fait route sur le Nigeria. Il doit être plein de vivres frais, fruits, légumes...on en a un peu marre des conserves.

Sinon nous n’avons rencontré aucun bateau durant la traversée.

Les deux derniers jours sont difficiles, encore de la pluie et des grains, suite à un problème d’essence Marcel démissionne, nous obligeant à faire tourner le moteur pour charger les batteries, la dernière nuit, n’étant pas assez chargées nous sommes obligés de barrer. Heureusement que l’arrivée est proche.

 

Travers_e_04

Mercredi 4 février

Au moteur car peu de vent, on aimerait bien éviter l’arrivée de nuit et aussi les DCP (dispositif de concentration de poissons ) nombreux dans les parages, le premier pile sur notre route, pas vu, on passe dessus et il se coince dans le safran, en relevant ce dernier on arrive à se dégager tout de suite et sans casse, ouf, cette fois on fait attention et on s’écarte du deuxième encore juste sur notre route. ( ils sont repérables par une série de grosses bouées et bidons )

Nous ne sommes plus habitués à tous ces dangers de la terre, il n’y a pas de casiers ni de pêcheurs au milieu de l’Atlantique !

En fin de matinée, à bâbord, nous apercevons enfin la terre, l’ombre de Marie Galante, on approche, on approche...mais la visibilité est vraiment médiocre.

Dans l’après midi nous voyons enfin la Guadeloupe, nous continuons d’avancer, ces dernières heures paraissent interminables et il fait une de ces chaleurs !

En fin de journée, nous avons la surprise du comité d’accueil orchestré par Gégé et ses copains qui vient nous rejoindre sur l’eau pour nous accompagner jusqu’à Pointe à Pitre où nous arrivons de nuit.

  

7 février 2015

Arrivée Pointe à Pitre

Arrivée à Pointe à Pitre

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Le jour tombe peu à peu et comme d'habitude c'est une arrivée de nuit qui nous attend.

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6 février 2015

Mercredi 4 février Après 20 jours de traversée,

Mercredi 4 février

Après 20 jours de traversée, nous sommes enfin en Guadeloupe où nous attendait Gégé et ses copains pour une arrivée triomphale digne d'une route du Rhum. Merci à Gégé, Yves, Françoise & Patrick, Fanfan....d'être venus à notre rencontre.  

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                       Le comité d'accueil

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